Lors d’une précédente alerte émise en novembre 2019, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait suspendu l’autorisation d’utilisation des dispositifs intra-utérins Novaplus et Ancora fabriqués avant décembre 2017, c’est-à-dire avant que le laboratoire espagnol Eurogine n’ait fait évoluer son produit. Cette décision avait été prise après constatation d’« un défaut de démonstration de la stabilité du DIU » et d’« une augmentation des déclarations d'expulsion spontanée » de ces moyens de contraception.
En mars 2019, un rappel complémentaire avait concerné les sets Sethygyn qui contenaient eux-aussi ces DIU Ancora ou Novaplus fabriqués avant décembre 2017.
Mars 2019 comme date pivot
Depuis, de nombreux signalements de grossesse ou d’expulsion spontanée, entre autres, ont continué à être rapportés à l’ANSM concernant ces modèles, notamment lorsqu’ils étaient fournis avec un set de pose. C’est pour cela que l’ANSM « recommande, par mesure de précaution, que toutes les femmes porteuses d’un DIU Ancora ou Novaplus ayant été posé avant mars 2019 se le fassent retirer ». Cela devra être effectué « sans urgence », par mesure de précaution, lors d’une prochaine consultation avec le gynécologue, la sage-femme ou le généraliste.
Par contre, les femmes porteuses d’un DIU Ancora ou Novaplus ayant été posé après mars 2019 peuvent le conserver : le modèle qu’elles portent est différent du modèle incriminé.
Comment savoir si l’on est concernée ?
La date de pose d’un DIU apparaît normalement sur la « carte patiente » remise par le professionnel de santé lors de la pose.
Si on ne possède pas ou plus cette carte, si la date n’est pas indiquée ou si elle est illisible, il faut contacter le professionnel de santé qui a effectué la pose, pour qu’il puisse préciser cette information en consultant le dossier médical de la personne.
Si la date précise de pose du DIU n’est pas possible à déterminer, il faudra procéder à son retrait par précaution.
