Des chercheurs ont établi que la prise de paracétamol durant la grossesse risque d'entraîner une hyperactivité chez l'enfant.
Leurs travaux rappellent à point nommé que la prise de médicaments par une femme enceinte doit être discuté avec les professionnels de santé qui la suivent.
Une nouvelle étude, publiée dans Paediactric and Perinatal Epidemiology le 15 septembre 2019, nous en dit plus concernant les conséquences sur la santé des enfants de la prise de paracétamol par la mère au cours de la grossesse.
Plus précisément, les chercheurs se sont intéressés à ceux dont la maman a eu recours à cet antidouleur entre la 18ème et la 32ème semaine de grossesse, soit entre le début du 5ème et la fin du 8ème mois. Seules 0,9% des mères participant à l'étude ont déclaré prendre du paracétamol "la plupart des jours" et seulement 0,2% "tous les jours". Le reste des mères interrogées (sur un échantillon global de plus de 12 000 participantes) a répondu "parfois".
Les investigateurs ont ensuite observé le comportement des enfants entre l'âge de 6 mois et 11 ans, et testé leur mémoire et leur quotient intellectuel (QI) jusqu'à l'âge de 17 ans.
Hyperactivité et asthme
D'après cette étude anglais, la prise de paracétamol au cours de cette période "est associée à des troubles de l'attention des enfants et à de l'hyperactivité". Ils sont observés chez les enfants jusqu'à 7 ans, et parfois jusqu'à 9 ans chez les garçons. Cependant, ils semblent disparaître à la fin de l'école primaire.
Les chercheurs suggèrent de poursuivre les investigations chez des enfants plus âgés pour observer si ce type de troubles est alors à nouveau décelable.
D'autres études avaient précédemment pointé l'augmentation du risque d'asthme chez un enfant dont la mère aurait pris du paracétamol durant sa grossesse.
Si ces recherches demandent encore à être confirmées par de nouvelles recherches, ces informations encouragent à toujours plus de prudence dans les traitements proposés aux femmes enceintes. Le paracétamol reste le médicament de référence en cas de douleur et/ou fièvre mais il ne faut pas hésiter à interroger votre pharmacien qui vous indiquera la meilleure prise en charge dans ces cas de figure.
