Toutes les rubriques / Conseils de pharmacien / Bébés et enfants / Ne retardons pas la vaccination des enfants !

Ne retardons pas la vaccination des enfants !

Illustration - Ne retardons pas la vaccination des

Adobe Stock - Par Africa Studio

Avec la crise sanitaire liée au Covid-19, les vaccinations obligatoires ont pris du retard, faisant courir le risque d’une résurgence des maladies concernées.

En cette période particulière, les pédiatres, médecins généralistes et pharmaciens ne ménagent pas leurs efforts pour notamment maintenir la continuité des soins auprès des enfants. Malgré tout, une baisse significative des délivrances de vaccins dans les officines a été observée au cours des derniers mois. Si cette situation s’expliquait facilement durant le confinement, il faut à présent rattraper le retard : les enfants ayant repris leur vie quotidienne et leurs contacts nombreux avec la société ont besoin d’être protégés contre la rougeole, la coqueluche, le tétanos et les autres infections potentiellement mortelles. Pour cela, ils doivent bénéficier des vaccins obligatoires dès que possible. Si la couverture vaccinale diminue, c’est-à-dire si la proportion de personnes vaccinées diminue dans notre pays, le risque est de voir réapparaître des foyers locaux de ces maladies, soit autant de risque pour la santé des personnes, enfants comme adultes.

Quels sont les vaccins actuellement obligatoires ?

Depuis le 1er janvier 2018, onze vaccinations sont obligatoires. Il s’agit des vaccinations contre la coqueluche, les infections invasives à Haemophilus influenzae de type b, l’hépatite B, les infections à pneumocoque, les infections invasives à méningocoque de sérogroupe C, la rougeole, les oreillons et la rubéole.

 

Comment reprendre le schéma vaccinal ?

Pour faire le point sur l’éventuel retard dans les vaccinations, il suffit d’en parler avec son médecin. En fonction du calendrier vaccinal actuellement en place, il sera facile d’identifier les vaccins manquants et on pourra alors reprendre le planning là où on l’avait laissé. Ce retard n’entraînera pas plus d’injections puisque ces dernières seront juste décalées.

Le cas du vaccin contre le rotavirus

Parmi les vaccins proposés pour les bébés figure celui qui prévient la contamination par le rotavirus qui provoque des gastro-entérites aiguës. Chaque année, il est responsable de 14 000 hospitalisations et d’une dizaine de décès. En France, deux vaccins contre le rotavirus sont disponibles en pharmacie. Ils ne sont pas obligatoires, ni remboursés. Cependant, leur administration est fortement conseillée par les pédiatres, notamment chez les enfants fragiles.

L’Académie nationale de médecine souhaite que la couverture vaccinale contre le rotavirus soit améliorée de façon urgente, c’est-à-dire que le nombre de bébés vaccinés contre le rotavirus augmente rapidement. Selon elle, le risque d’une épidémie de rotavirus asociée à une probable flambée de Covid-19 durant la période hivernale risque d’être très difficile à gérer pour notre système de santé.

Pour l’Académie de médecine, « plus que jamais, et pour garantir une bonne protection de tous, les parents et les professionnels de santé doivent rester mobilisés pour procéder au rattrapage des vaccinations non effectuées ces trois derniers mois chez les nourrissons mais également chez les enfants plus grands ». N’hésitez pas à en parler avec votre pharmacien.

Publications Similaires