Ma pharmacie, mon conseil santé !

Illustration - Ma pharmacie, mon conseil santé !
La Journée mondiale des pharmaciens (le 25 septembre) est l’occasion de rappeler que l’officine est le lieu de premier recours en cas de problème de santé inopiné. Ayez le réflexe pharmacie !

Bien souvent, face à un souci de santé, les personnes ne voient pas d’autre option que de passer par la case Urgences, l’accès aux médecins de ville étant trop souvent difficile. Les syndicats de pharmaciens officinaux (FSPF, Uspo), l’association des étudiants en pharmacie (Anepf) et l’association représentant les industriels des produits de soins de premier recours accessibles sans ordonnance en pharmacie (NèreS, connue précédemment sous le nom d’Afipa), saisissent l’occasion de cette journée mondiale mettant à l’honneur l’officine pour le rappeler via une campagne baptisée « Ma pharmacie, mon conseil santé ». Le pharmacien se place ainsi au cœur du parcours de soins, en tant que premier interlocuteur.

Orienter, conseiller

« Le rôle du pharmacien est bel et bien de prendre en charge, d’orienter dans le parcours de soins », a insisté Philippe Besset, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), lors de la conférence de presse de lancement de cette campagne, le 22 septembre dernier. « Dans de nombreux cas, nous avons à orienter vers le médecin pour une prise en charge d'une pathologie que nous soupçonnons. Dans d'autre cas, nous sommes là pour accompagner un patient qui aura déjà un peu fait son autodiagnostic, le guider et peut-être lui délivrer le produit en donnant le conseil approprié. Et dans le cas de symptômes qui nous orientent dans notre prise de décision adaptée, nous allons délivrer directement des médicaments qui sont à la disposition des pharmaciens ». En effet, ces derniers ont accès actuellement à un éventail important de molécules sans ordonnance, permettant de soulager rapidement des maux courants de leurs patients.

« Pharmaciens-héros »

En rendant visible l’utilité concrète du conseil pharmaceutique grâce à cette campagne de communication, les acteurs de la médication familiale visent à « déclencher un réflexe », explique Antoine Bon, le vice-président de NèreS. « L’idée est que les gens se disent, face à un problème : Allons parler à notre professionnel de santé de proximité : le pharmacien ». Au passage, il souligne l'importante hausse de confiance dont les pharmaciens bénéficient désormais auprès du grand public du fait de leur engagement sans faille durant la crise de la  Covid. Selon lui, « les pharmaciens d'il y a 18 mois ne sont plus ceux d'aujourd'hui. On est sur une vague de reconnaissance du travail de l'ensemble de l'équipe officinale, car tout le monde a été touché par l'engagement des pharmaciens-héros durant cette crise ».

Des affiches, un site et les réseaux sociaux

Concrètement, comment faire adopter ce réflexe ? Comment atteindre les personnes qui ne se rendent pas très souvent en pharmacie ?  Pour informer au mieux l’ensemble de la population, des affiches vont être mises en place dans les officines et d'importantes actions de communication seront lancées sur les réseaux sociaux. « Nous ciblons plus particulièrement les jeunes mamans qui privilégient plutôt la consultation médicale, ou les plus de 55 ans en zone rurale », explique Luc Besançon, délégué général de NèreS. Vidéos, témoignages de pharmaciens, quizz sur les maux de l'hiver, articles, toutes les informations se retrouvent aussi sur un site internet : Ma-pharmacie-mon-conseil-sante.​fr.

Soignés « en toute sécurité » à l’officine

Très impliqués et motivés par cette mise en avant du rôle crucial du pharmacien comme acteur à part entière de la santé publique, Numan Bahroun, président de l’Anepf, s’enthousiasme : « Les pharmaciens de demain sont heureux de reprendre le flambeau de ces nouvelles missions que l’on voit fleurir chaque année. Aujourd’hui, le pharmacien s’inscrit au cœur du système de santé ». A ses yeux, « l’intérêt grandissant des étudiants pour la filière officine » témoigne de l’attrait de cette profession, réaffirmé par une telle campagne.

Philippe Besset résume ainsi la place que la pharmacie d’officine doit prendre aux yeux de chacuns : « Il ne faut pas craindre de s’adresser à la pharmacie. Au contraire, il faut avoir ce réflexe de venir en officine. Vous serez orienté si besoin vers un médecin. Et si en revanche il s’agit d’une pathologie qui peut être traitée sans difficulté avec un médicament de l‘arsenal thérapeutique du pharmacien, alors ce sera en toute sécurité ».

 

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