Lors du confinement, un dispositif d’alerte en pharmacie avait été mis en place, pour que les victimes de violences conjugales puissent trouver de l’aide auprès de leurs pharmaciens. Une évolution de la loi va à présent plus loin : les professionnels de santé, dont les pharmaciens, peuvent déroger au respect du secret professionnel en cas de suspicion de violence conjugale.
Pour lutter contre les situations d’emprise
S’ils estiment que « en conscience, ces violences mettent la vie de la victime majeure en danger immédiat et que celle-ci n'est pas en mesure de se protéger en raison de la contrainte morale résultant de l'emprise exercée par l'auteur des violences », les professionnels de santé peuvent à présent signaler les situations qui leur sembleraient anormales auprès du Procureur de la République. Bien-sûr, ils sont tenus de tout faire pour obtenir l’accord préalable des victimes, mais ils pourront agir sans. Les victimes seront informées de la démarche.
Des contacts en cas d’urgence
Cette possibilité s’ajoute aux mesures permettant de lutter contre les violences conjugales et familiales déjà en place, comme le site de signalement en ligne, les numéros d’appel 39 19 (Violences femmes info) et 119 (Allo enfance maltraitée), ainsi que le recours aux forces de l’ordre (17). Un mode de communication silencieux est également possible via le 114, numéro d’urgence initialement pensé pour les personnes sourdes et malentendantes.
Si vous êtes victimes de violences conjugales ou familiales, osez en parler avec les professionnels de santé qui vous entourent : ils sauront vous orienter vers les associations ou centres d’aides proches de chez vous.
