Près de 8 femmes sur 10 ont conscience que la prise de médicaments est déconseillée de manière générale pendant la grossesse, selon une étude Viavoice réalisée entre novembre 2019 et novembre 2020. Cependant, un tiers des femmes interrogées considère que les médicaments courants (antidouleurs, antinauséeux) sont peu risqués pendant la grossesse. C’est pourtant une erreur ! Par exemple, l’ibuprofène, un antidouleur en vente libre en pharmacie, est formellement contre‐indiqué après le 5e mois de grossesse.
Pour faire le tri entre médicaments compatibles avec la grossesse et traitements à éviter, il est essentiel que les femmes enceintes et leur entourage aient le réflexe d’en parler avec leurs professionnels de santé, notamment leurs pharmaciens, mais aussi leurs sages-femmes, leurs médecins gynécologues ou leurs généralistes. On retiendra que, de façon générale, l’utilisation des médicaments doit être évitée chaque fois que possible chez la femme enceinte. Voici les 4 règles d’or à appliquer pour concilier au mieux grossesse et médicaments.
Préparez votre grossesse avec votre médecin ou votre sage-femme
Le début de la grossesse est la période pendant laquelle le risque de malformation à cause de la prise d’un médicament est le plus important, même s’il existe tout au long des 9 mois. À ce stade, la grossesse peut ne pas encore être connue de la future maman. À partir du moment où le couple a des relations sexuelles sans contraception et que la possibilité d’une conception existe, il est important de limiter au maximum la prise de médicaments, et de s’assurer que ceux que l’on est susceptible de prendre sont compatibles avec une éventuelle grossesse.
N’hésitez pas à poser toutes vos questions à votre pharmacien quand vous achetez des médicaments sans ordonnances notamment !
Si vous suivez un traitement chronique, il est essentiel d’informer les soignants qui vous suivent de votre projet de grossesse. Cela leur permettra de faire le point sur votre état de santé et sur vos traitements en cours. Ces derniers pourront être modifiés pour trouver des solutions compatibles avec une grossesse. N’oubliez pas d’informer les praticiens des traitements pris par votre partenaire, ils peuvent aussi avoir un effet sur l’état de santé de l’enfant à naître.
Ne faites pas d’automédication
Demandez toujours conseil à un professionnel de santé avant de prendre un médicament, y compris ceux disponibles sans ordonnance, ceux que vous avez reçu suite à une prescription précédente, ainsi que ceux à base de plantes ou d’huiles essentielles.
N’arrêtez jamais seule votre traitement
Apprendre que vous êtes enceinte ne doit pas vous amener à stopper brusquement un traitement que vous suivez pour une maladie chronique, ou vous pousser à modifier les doses qui vous ont été prescrites. Ce serait risquer de perdre les bénéfices de votre prise en charge et de provoquer la réapparition de vos symptômes. Cela pourrait mettre en danger votre santé et celle de votre bébé. Demandez toujours son avis à votre médecin, pharmacien, sage-femme, avant de modifier votre prise de médicaments.
Informez tous les professionnels de santé qui vous suivent
Si vous êtes enceinte, n’oubliez pas de l’indiquer aux professionnels de santé que vous êtes amenée à consulter (médecin, pharmacien, sage-femme, dentiste, kinésithérapeute, radiologue...), ils en tiendront compte dans votre prise en charge, pour s’adapter à cette situation particulière.
