C’est un nouvel espoir dans la lutte contre la pandémie causée par le SARS-CoV-2. Tandis que la campagne de vaccination se poursuit avec l’administration d’une troisième dose en rappel chez les personnes les plus à risque, la mise au point d’un médicament efficace et facile à administrer éveille l’intérêt. Ce traitement serait un complément idéal au vaccin.
Un mode d’action ciblé
Selon un essai clinique mené par le laboratoire Merck, le molnupiravir diviserait par deux les risques d’hospitalisation et de décès lorsqu’il est administré chez des patients à risque de formes graves. Il s’agit d’un antiviral, qui agit en inhibant l'ARN polymérase virale, c’est-à-dire en bloquant le mécanisme de multiplication du virus. Les résultats préliminaires d'études de laboratoire et d'études cliniques « suggèrent que le médicament peut réduire la capacité du SARS-CoV-2 [...] à se multiplier dans le corps, empêchant ainsi l'hospitalisation ou le décès chez les patients atteints du Covid-19 », a précisé l'EMA.
Des effets démontrés chez l’animal
En décembre 2020, cette molécule avait déjà fait l’objet de publications scientifiques sur des modèles animaux, décrivant notamment ses effets chez des furets infectés par le SARS-CoV-2. Dans ces études, il apparaissait que le molnupiravir permettait de réduire drastiquement la sécrétion du coronavirus et sa propagation dans le groupe d’animaux.
Son autorisation de mise sur le marché est en cours d’évaluation par l’Agence américaine des médicaments (FDA) et elle vient de débuter au niveau européen, par le biais d’une procédure accélérée.
