Les allergies cutanées liées aux substances présentes dans les textiles constituent un enjeu de santé publique. En 2018, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) avait publié un rapport d’évaluation des substances chimiques présentes dans les textiles et pouvant être impliquées dans des réactions cutanées. Ces travaux avaient notamment permis d’identifier une nouvelle molécule, appelée acétophénone azine, dans des vêtements et équipements sportifs, comme des chaussettes, des chaussures ou des protège-tibias. Elle ne faisait donc pas encore l’objet d’une classification selon le règlement européen CLP, qui vise à informer les utilisateurs des allergies que les substances répertoriées sont susceptibles de provoquer.
Des cas avérés d’allergie cutanée
Depuis, plusieurs études scientifiques ont démontré l’implication de cette molécule dans quatre cas sévères d’eczéma en France (trois chez des enfants et un chez un adulte). L’Anses a travaillé à mieux connaître ses propriétés allergènes et a proposé son inscription dans le règlement européen relatif aux produits chimiques, pour permettre une meilleure protection des consommateurs. Des consultations sont actuellement menées. Elles devraient statuer rapidement sur la pertinence de signaler cette substance comme « pouvant provoquer une allergie cutanée ».