La vaccination contre l’encéphalite à tiques chez les enfants est très efficace et durable dans le temps. Tel est l’enseignement qui ressort d’une étude réalisée en Suisse et publiée dans Eurosurveillance, une revue scientifique européenne consacrée aux maladies infectieuses.
Des séquelles possibles
Due à un virus, transmis à l’homme par la piqûre d’une tique infectée, l’encéphalite à tiques est une infection virale du système nerveux central. Cette pathologie a une durée d’incubation d’une à deux semaines. Elle se déclare subitement comme une grippe, avec de la fièvre, des maux de tête et des frissons. Puis apparaissent, chez 20 à 30 % des malades, des symptômes dus à une atteinte du cerveau (encéphalite) : état d'abattement profond ou agitation, somnolence, délire, troubles du tonus des muscles, pertes d’équilibre. Avec 2 à 3 % de décès, et des séquelles (paralysies) dans 10 à 20 % des cas. Il n’existe aucun médicament antiviral contre cette maladie. Le seul traitement possible est de soulager les symptômes. La convalescence de la maladie est longue, des séquelles neurologiques ou psychiatriques pouvant persister après la guérison.
Un rappel tous les 10 ans
Dans leur étude, les chercheurs ont montré que la vaccination s’est révélée efficace à 66% lorsqu’elle était partielle (une ou deux doses) et à 91 % lorsqu’elle était complète (au moins trois doses). Ils ont également établi que la vaccination restait efficace à 84 % dix ans plus tard, ce qui pourrait permettre d’envisager un rappel chez les enfants seulement tous les dix ans. Par ailleurs, les chercheurs disent avoir constatés que « les enfants de 5 ans ou moins pouvaient présenter une forme grave de la maladie », comme les enfants plus âgés et les adolescents, « ce qui n’était précédemment pas bien démontré ».
Très rare en France selon le site Vaccination Info Service, cette maladie est surtout présente en Europe de l’Est, au nord du Japon et de la Chine. En Europe, la vaccination est recommandée chez certains de nos proches voisins, Allemagne et Suisse notamment. En France, la vaccination a lieu uniquement chez les voyageurs à partir de l’âge d’un an devant se rendre en zone rurale ou boisée des régions où sévit la pathologie, du printemps à l’automne. Le schéma classique (sauf nécessité d’une protection rapide), chez les enfants et adolescents de 1 à 15 ans, consiste en une injection du vaccin. Avec un rappel au bout de trois ans si l’exposition au risque d’encéphalite à tiques persiste.