Selon la Haute Autorité de santé (HAS), le PIMS (acronyme anglais pour Pediatric inflammatory multisystem syndrom) est « une complication rare mais sévère de l'infection à SARS-CoV-2 qui nécessite une prise en charge hospitalière rapide et adaptée ».
Depuis le début de l'épidémie, 932 cas de PIMS ont été signalés en France, dont 849 en lien avec la Covid-19. L’âge médian des enfants touchés est de 7 ans (25 % des cas avaient un âge ≤ 4 ans et 75 % ≤ 11 ans). Il a été relevé une association avec une myocardite dans 66 % des cas dont il était démontré qu’ils étaient en lien avec une infection par la Covid-19. 71 % des enfants souffrant d’une myocardite ont dû être hospitalisés en réanimation ou en unités de soins intensifs. Parmi eux, un décès a été enregistré.
Comment reconnaître un PIMS ?
Chez un enfant ayant une fièvre élevée (souvent plus de 39°C), une grande fatigue et une sensation de malaise, une perte d’appétit, une peau marbrée, des troubles digestifs (douleurs, diarrhée, nausées et vomissements), il faut penser au PIMS. D’autres symptômes peuvent s’ajouter mais ne sont pas systématiquement présents, tels que des yeux rougis, une éruption cutanée, voire une hypotension (tension trop basse), une tachycardie (le cœur bat trop vite), une fréquence respiratoire élevée...
Si l’on sait que cet enfant a été infecté par la Covid-19 dans les 2 à 8 semaines précédant cet épisode, c’est un élément de plus en faveur du diagnostic de PIMS. Cependant, il peut arriver que le petit patient ait fait une forme très peu voire pas du tout symptomatique de l’infection par le SARS-CoV2. Il ne faudra donc pas écarter la piste du PIMS parce qu’on n’aurait pas su que l’enfant a été contaminé en amont.
Qui consulter ?
Le PIMS est une maladie grave avec un risque de trouble cardiaque. En cas de suspicion, il ne faut pas tarder à solliciter un médecin, si possible directement en milieu hospitalier, pour que la prise en charge soit la plus adaptée possible. En cas de doute, n’hésitez pas à appeler les services d’urgence pour leur demander conseil.
Comment est soigné le PIMS ?
Le traitement associe, selon les cas et leur sévérité, des corticoïdes, des immunoglobulines, des antiagrégants plaquettaires, des anticoagulants mais aussi des antibiotiques voire une biothérapie (ce sont des médicaments produits à partir de cellules ou de micro-organismes).
En complément, un accompagnement psychologique de l'enfant et de sa famille est conseillé.
